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Darwin Le Chat
25 octobre 2018

Folie Grabéleuse n°1

Chalut,

Lors de ma grande aventure dans les sous-sols nous avions appris que Grabel, le chat de Grabelot, un humain vivant au dernier étage de mon bloc, avait été abandonné. Quand, quelques temps plus tard, je retrouvai enfin ma sous-pente, je voulus tout d’abord regarder s’il y avait de nouveaux messages sur la tablette. Mais Odette était très pressée d’aller voir si Grabelot était rentré. Nous allâmes donc jusqu’à son appartement en passant par le Velux qu’Odette avait entrouvert la veille pour donner à boire et à manger à Grabel et éventuellement lui permettre de sortir. Grabel ne semblait pas pressé de devenir un chat de gouttière, il dormait paisiblement sur un canapé et, sans doute, la présence ou non de son humain lui importait peu. Il devenait de plus en plus évident que nous n’avions pas compris de travers et que Grabelot avait bel et bien quitté la ville sans plus de formalités et sans se soucier de ce que deviendrait Grabel. Entre Grabel et Grabelot ce n’était donc pas l’amour fou. Par contre la folie du bonhomme était indéniable et il suffit a Odette de fouiller un peu dans une pile de papiers posés sur un joli bureau en bois pour nous en apporter une preuve supplémentaire. Elle en extirpa un document dont elle nous fit la lecture de manière assez théâtrale. Je dois dire que j’ai du mal à saisir le raisonnement de cet homme. C’est tout à fait décousu ! Quoique le thème soit évident, le texte passe d’un contexte et d’un style à l’autre sans crier gare et l’on ne comprend même pas s’il s’agit de reproches qu’il se fait à lui-même, à un autre ou à la terre entière. Voyez donc :

 

« Pourquoi tu te fais chier avec cette merde ? » En fait oui, pourquoi ? Ou pour qui ? Pour tes gosses ? A priori pas pour les miens ; par force. Mais les tiens ? Après tout, puisque leur paternel n’en a cure, qui suis-je pour m’en soucier ? Portrait craché de leur père. « Ils sont toute ma vie. » Un sentiment profond, ils n’en diront pas tant à ton propos si par chance ils ne finissent pas aussi con que toi, ce qui pourrait paraître inéluctable mais n’est finalement pas si probable. Dans ce domaine tu tends à prendre du galon avec l’âge, leur chance de finir avant l’âge que tu as est, elle, inversement proportionnelle à ton degré de conscience, elle-même noyée depuis longtemps par l’irrémédiable montée des eaux, elle-même rendue irrémédiable par l’extraordinaire propension qu’ont les individus de ton espèce à se reproduire comme des lapins sans évolution cérébrale apparente, sinon dans la zone des calculs comparatifs. L’important c’est d’être mieux. Absolument ? Non ! Comparativement ! Sur un critère objectif s’il vous plaît, financier ! Et c’est pas du gâteau, même le banquier de famille s’y perd depuis qu’un avocat fiscaliste suisse a pris sa place dans le cœur du patriarche. Digne héritier 3.0 ! On t’as promis l’éternité mais n’oublie jamais que tes chances de crever jeune et d’une mort violente sont intactes ! On dit merci qui ? Merci papa ! Qu’est-ce qu’il n’a pas fait ce con ? Je vais te le dire ! Il a oublié d’envoyer le milliard de tonnes nécessaires à la terra-formation d’une planète extra-solaire ! « Euh, procédons par étape… tentons d’abord Mars ! » Mars ? Mais non ! Non ! C’est beaucoup, beaucoup, beaucoup trop près de ces milliards de tarés qui, non contents d’avoir saccagé leur planète en quelques générations tombées dans la vénération du dieu Capital, vont forcément finir par trouver le moyen de carrément éteindre la lumière au disjoncteur général ! Et tout ça avant que ces enculés de satanés petits hommes verts ne nous disent où se trouve la putain de faille spatio-temporelle par laquelle ils nous rendent des visites inopinées tous les jours sans jamais être de bon conseil ! On dirait que ça les fait rire ! Qu’ils aillent bien se faire foutre ! C’est la vie de tes gosses qui est en jeu ! (Qui suis-je pour m’en soucier ?) « Pourquoi tu te fais chier avec cette merde ? » En fait oui, pourquoi ? Quand même, sache que ce rouleau de PQ est fait intégralement à base de briques de lait recyclées ! Et pas des briques de laits envoyées à l’autre bout de la planète pour qu’un individu qui mérite ce titre tout autant que toi (mais lui payé à coup de lance-pièce du fait qu’il est né là où la pièce tombe plus souvent du mauvais côté), ne les trie en échange d’une pièce. Non, non ! Des briques de laits triées ici-même, en Europe ! Qu’est-ce que tu dis de ça ? Hein ?… Je te dis pas de te torcher avec des briques de lait ! Jusqu’ici est-ce que quelqu’un t’a jamais demandé de te torcher avec un tronc d’arbre ? C’est juste que l’exemple me paraît approprié pour implanter une infime notion d’écologie dans le cerveau d’un trou cul dans ton genre ! « Pourquoi tu te fais chier avec cette merde, l’écologie c’est pour les riches ! » Fuck me ! On est quoi ? Des pauvres ? « Mais oui ! 3600 millions de chiffre d’affaire en France, zéro euro de bénéfice ! On est pauvre et l’écologie c’est pour les riches ! Fuck You ! » Ah mon salaud ! Qui a repeint le toit en vert ? Et pour quoi faire ? Stratégie marketing ! L’intégralité du budget « Ecogreen » y est passée ! Restons opérationnels ! Depuis que la ville affiche son ambition (future) zéro déchet, les gros dans notre genre sont mis à contribution. Signons la charte, qu’est-ce ce ça coûte ? Les pouvoirs publics sont aussi dans l’air du temps. Vases communiquant et finances en berne, comme ta bite depuis que l’industrie agroalimentaire et l’industrie pharmaceutique ne font qu’une ; sois ici rassuré, les inconvénients des polluants hydrosolubles qui mettent à mal ta virilité sont très bien compensés par les petites pilules colorées issues de la même industrie. Bien sûr cela a un coût ! Mais tu n’as pas le choix ! C’est comme pour ta calvitie ! Le département marketing de l’économie-toi demande des fonds supplémentaires d’année en année ! Exactement comme celui des pouvoirs publics. Sauf que toi tu pourras toujours craquer ton PEE en dernier recours tandis que eux… Vases communiquant. Depuis qu’ils font du marketing ils ne font plus de contrôle (hormis celui des chômeurs) ! Alors voilà ! Ils nous font confiance. Après tout on a signé la charte et notre département marketing fait des miracles. Chacun le sait, nous sommes une entreprise responsable ! Pas au point de sacrifier un demi-point de bénéfices à la cause écol…

« Quels bénéfices ? »

Ta gueule je parle ! Je disais donc, pas au point de sacrifier un demi-point de bénéfices à la cause écolo mais responsable tout de même. On s’engage ! A quoi au juste ? Voyons voir ça…

« Engagement numéro 1 : consommation électrique certifiée 100% d’origine renouvelable. » Oula ! ça va alourdir la facture ça !… Ah ben non ! C’est pas plus cher. Du coup… Admettons que toutes les entreprises et tous les particuliers de France fassent la même chose que nous et achètent une électricité certifiée 100% d’origine renouvelable. Ça voudra dire qu’on produit une électricité 100% d’origine renouvelable ? Non non ! Toujours 75% nucléaire et une bonne partie du reste en brûlant des énergies fossiles. Les certificats du vent ? Du vent !

 

« Engagement numéro 2 : tri sélectif intégral » Bon. On trie pas les bouteilles d’eau parce que ça ressort de la responsabilité individuelle, pas celle de la boite. Pour le reste… Pff… ce vieux reste de peinture et ce solvant qui traînent depuis des lustres, si j’en jette un peu chaque jour dans l’égout, c’est pas la fin du monde. Tiens un néon usagé !… Ah zut ! Cassé !... Ah ben ça ! Je me demande combien d’énergie on obtiendrait en laissant fermenter 50 kilos de métal, de plastique et de composants électroniques qu’on a planqué sous 70 kilos de résidus de tomates hors-sol hollandaises.

– Jimmy ! Je t’avais pourtant dit de foutre ces imprimantes au fond d’une poubelle grise ! Pas une poubelle verte ! T’es con ou quoi ?

– Ah ? Ben désolé je pensais que c’était une poubelle pour le recyclage. Ça m’a paru être une bonne idée.

– On n’a pas de poubelle de recyclage !

– Ah bon ? C’est quoi cette poubelle verte ?

– Le compost ! Quand bien même on aurait une poubelle de recyclage… c’est pas fait pour les imprimantes.

– Ah bon ? Faut en faire quoi des imprimantes alors ?

– Les amener à la déchetterie !

– Ben pourquoi on les amène pas à la déchetterie ?

– Parce que ça coûte cher et qu’on est déjà à zéro bénéfice.

– Ah bon ? Mais celui qui nous vend les nouvelles imprimantes, il est pas censé récupérer les anciennes ?

– T’as qu’à demander à l’installateur, il est encore là.

– Ben justement, je lui ai demandé. Vu sa réponse. C’est pour ça que je te le demande à toi.

– Qu’est-ce qu’il t’a répondu ?

– Que s’il devait récupérer autant d’imprimantes qu’il en installe, il aurait déjà rempli un camion !

– Ben tu vois ! Alors on les fout dans la poubelle grise sous une masse de vieux papiers et on n’en parle plus. Ni vu ni connu j’ t’embrouille ! De toute façon ça change sûrement pas grand chose vu que ça n’a pas franchement l’air d’avoir été conçu pour être recyclé.

– Ouais mais là ça va devenir quoi justement ?

– Ben ça finira sûrement dans un incinérateur. Y a une partie qui va brûler en dégageant des gaz bien dégueu mais en compensation je crois qu’ils récupèrent l’énergie pour chauffer de l’eau. Et puis à la fin je crois qu’il reste une masse carbonée hyper-toxique dont on sait pas quoi faire. Alors on la fout dans des boites en plastique en attendant de pouvoir un jour s’en débarrasser.

– Comment ?

– Je sais pas trop. En trouvant des bactéries qui bouffent cette merde. Ou peut-être en envoyant des fusées pleines de boites vers le soleil.

– C’est possible ça ?

– Je sais pas trop mais c’est une sacrée bonne idée. Comme celle de tout balancer dans la poubelle grise.

– C’est pas très écolo finalement.

– Oui mais nous on se concentre sur notre engagement numéro 3 !

– Qui est ?

 

« Engagement numéro 3 : sobriété et lutte contre le gaspillage ! »

– On est au taquet là-dessus !… C’est quoi ce bruit ? Putain… ça vient de… La photocopieuse ! Bordel ! Mais c’est quoi ce bordel ?

– Mince alors !

– Reste pas là les bras en croix ! Fais quelque chose !

– Qu’est-ce que tu veux que je fasse ! Elle finira bien par tomber en rupture de papier !

– Je viens de faire le plein de tous les bacs ! Aux grands maux les grands remèdes !

– Dites ! J’ai un petit soucis avec les impr… Ah ben ça alors !… Ma page de test !

– Vos pages de test vous voulez dire. Si je rebranche la photocopieuse vous en aurez d’autres !

– Pas sûr. C’est pas très malin de l’avoir débranchée en pleine action. Vous aurez de la chance si vous ne l’avez pas complètement démolie. En même temps… comme je le disais à votre directeur ; vous feriez bien d’investir dans nos derniers modèles.

– Celui-là marche très bien !

– Oui mais les nouveaux sont mieux. D’ailleurs on vous reprend l’ancien si vous vous décidez avant la fin du mois.

– C’est à dire ?

– On vous reprend l’ancien.

– A quel prix ?

– C’est pas une question de prix. Ça vaut plus rien ce modèle !

– Il marche encore ! Un excellent modèle !

– Je vous l’accorde. Notre modèle le plus solide comme on ne sait plus en faire. Mais il n’a pas les fonctionnalités requises pour être à la page !

– Nous on est à la page A4 noire et blanche à 99% !

– Et pour les 1% qui restent ?

– On se débrouille !

– Réfléchissez tout de même !

– Ok. Combien pour la reprise ?

– Zéro euro ! On vous le reprend, c’est tout !

– Pour le mettre dans une benne ?

– Oui mais c’est toujours ça que vous n’aurez pas à faire !

– Ok. J’en parlerai à mon boss.

– Je lui en ai déjà parlé. Il est d’accord avec moi !

– Super ! En attendant je vous laisse ramasser votre page de test. Suis-moi Jimmy !

– On va où ?

– Juste là ! Tu vois les écriteaux de portes ?

– Oui.

– Tu m’en fais l’inventaire pour toute l’entreprise !

– Toute l’entreprise ? Pourquoi ?

– Faut les changer ?

– Les changer ? Quelle idée !

– On doit changer toutes les portes !

– Mais non ?

– Mais si !

– Mais pourquoi ?

– A cause de ces petits éclats sur certaines d’entre-elles !

– Qu’est-ce que ça peut foutre ? Ça n’empêche pas de les ouvrir !

– C’est une question d’hygiène !

– C’te blague !

– C’est pas une question d’hygiène ici mais ça l’est pour les cuisines et les stocks du restaurant d’entreprise !

– T’es sérieux ? Ces petits éclats ?

– Oui. Car ça découvre l’aggloméré et le bois est interdit dans la restauration !

– T’es sérieux !

– C’est la loi !

– Ah ?… Pourquoi on ne change pas que les portes du restaurant ?

– Parce que ce modèle n’existe plus et le boss ne veut pas de portes dépareillées !

– Ah ?

– Tu me fais ça pour demain ?

– Si tu veux.

– Vérifie aussi avec Julie au département marketing si elle a bien commandé tous les displays pour les journées portes-ouvertes.

– On réutilise pas ceux de l’an dernier ?

– Quoi ? Tu les as gardés ?

– Ben oui ! J’avais tout nettoyé et filmé avant ! C’est comme neuf !

– T’es con ou quoi ? On ne te paie pas à faire des choses inutiles ! Fallait les mettre dans une poubelle grise !

– Ah bon ?… Ben j’ai pensé que ça pouvait resservir ! On n’a pas changé de logo que je sache !

– C’est pas la question ! Chaque année on reçoit de nouveaux displays !

– Identiques aux précédents ?

– Pratiquement !… Mais c’est pas la question ! On en a de nouveaux donc on ne garde pas inutilement les anciens ! Ok ?

– Ok ! J’ai saisi le message.

– A la bonne heure… On parlait de quoi ?

– De notre engagement n°3.

– Ah oui… Donc à ce propos, je voulais te dire que faire des efforts c’est bien. Mais on ne le fait pas au détriment de la sécurité ! T’es descendu au local technique ?

– Oui !

– C’est ce qu’il me semblait ! T’as pas remarqué que le va-et-vient était en rade ?

– Si. J’ai éteint d’en bas.

– J’ai vu ça ! Et moi j’ai manqué me vautrer dans l’escalier en descendant ! Tout ça pour faire des économies sur deux néons de 30 watts ! Tu me les laisses allumés la prochaine fois !

– D’accord.

– Qu’est-ce que t’es descendu foutre dans le local technique ?

– Baisser la clim de trois degrés !

– Je l’avais mise à 22 ! C’est très bien 22 ! Pourquoi t’as baissé ?

– Parce qu’un con me l’a demandé !

– C’est qui le con en question ?

– Le big boss.

– Ah ?… Bon. 19 c’est bien aussi. Un peu frais mais ça dynamise !

– Tu verras que cet hiver il voudra chauffer à 24 !

– C’est possible. Mais c’est lui le chef…

– Ben heureusement qu’on est au taquet sur notre engagement n°3 !

– On n’est pas les pires Jimmy ! On n’est pas les pires !

 

Non pas les pires ! De nos bureaux nous ne voyons pas tout ça. Les arbres arrachés, les forets dévastées, les peuples déracinés. Nous n’avons, qu’un listing de prix, du bois à commander. De nos bureaux nous ne sentons pas tout ça. Les vapeurs inhalées, les hommes non masqués, jamais bien informés, de leur toxicité. Nous n’avons, qu’un listing de prix, des coûts à maîtriser. De nos bureaux nous ne faisons pas tout ça. Les matières spéculées, les pays affamés, en toute utilité. Nous n’avons, qu’un listing de prix, des choses à importer. De nos bureaux, nous ne voyons pas grand chose, quoique, auparavant, de nos bureaux, on contemplait un champ, devenu un dépôt. Nos bureaux, eux-mêmes, auparavant, n’étaient rien mieux qu’un champ. Pouvait-il rester champ ? Que ferions-nous sans nos bureaux ? Qui commanderait à nos dépôts ? Comment rouleraient nos camions ? Puisqu’il faut bien qu’ils roulent, de plus en plus longtemps, et de plus en plus loin. Mais c’est le monde qui veut ça ! De nos bureaux nous ne décidons pas la marche du monde, nous y participons, voilà tout ; il faut bien qu’on marche, puisqu’il marche. De nos bureaux, il faut encore marcher, rallier, nos lieux particuliers. Nous sommes, souvent sans particules, simples particuliers, petites particules parmi la multitude, encore, qu’enfant de l’occident, nous allons de bon gré, vers les malles à jouer, à reculons voter. Une simple particule parmi la multitude, tu n’es pas la pire, non pas la pire. Connectée, déconnectée, reconnectée, tu l’as bien su tout ça, tu l’as bien vu. Les enfants dans les mines, au fond des cavités, terres rares et damnées, abondances à brûler. Les yeux bridés rougis, par les gaz assaillis, de fatigues abrutis, un horizon sans vie. Les espèces en péril, ou mortes sous les terrils, mammifères indociles, insectes jugés trop vils, poissons au goût des villes. Les îlots sous les eaux, les hivers sans manteaux, les typhons tropicaux, faisant cap vers Bordeaux. Les éléments fertiles, semant l’irréversible, dans nos corps imbéciles et nos cerveaux débiles. Les éléments gênants, largués dans l’océan, là où leur possédant, a pour prénom néant. Les damnés de l’agraire, les paysans sans-terre, emportés dans des guerres, de paramilitaires. La rondeur écocide, champignon fongicide, dans l’horizon des kids, baignés de pluies acides Les déchets nucléaires, laissés à ciel-ouvert, ou bien profonds sous-terre, pour que d’un proche hier, naisse un immense hiver. Les animaux serviles, entassés à cent mille, prenant déjà la file, vers la lame infaillible, de nos âmes insensibles. Notre poison géant, milliers de milliers d’ans, le croissant des puissants, devenu carburant, la fumée d’un instant.. La construction passive, fantasmée dans les livres, que l’on veut vivre ivres, de productions massives.

 

Vivre ivre, de production massives… de productions massives… Des porte-containers, pour tous mes contenants, mes éléments chauffants, mes éléments roulants, et puis tous mes écrans, les petits, les plus grands, à changer dans un an, mes éléments divers, mes habits de printemps, mes vêtements d’hiver, qui m’iraient comme un gant, pas ce gant ci-devant, à la mode d’hier, mes éléments pour plaire, en dizaines comme en cent, mes parfums odorants, pour changer d’atmosphère, mes saladiers d’argent, mes couverts et mes verres, juste pour le nouvel an, mon logement géant, fait pour célibataire, ma piscine en croissant, pour sourire à la terre, mes détergents puissants, solubles dans l’étang, ruisselant en rivières, pour lessiver la mer.

 

Fin de l’histoire peu d’espoir, je ne puis rien, je suis loir, jamais ne fais le lien, ou bien de mes deux mains, j’aimerais toucher les saints, trouver l’expiatoire, mais qui pourra surseoir, mes gênes respiratoires ?

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