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Darwin Le Chat
2 avril 2020

Le Coincoin du coin. Sélection d'articles, du 27 au 29 mars 2020

27/03/2020

L’appel au trou-day !

Après l’appel à la troustache qui s’est répandu sur le net comme une traînée de poudre grâce à l’aide précieuse de nos canardés en ligne, le Coincoin du coin lance aujourd’hui un nouvel appel. Cet appel vise à signifier au gouvernement que, si les français sont décidés à jouer le jeu du confinement pour tenter d’enrayer la propagation du covid-19, ils ne sont pas disposés à laisser aux autorités le loisir d’interpréter après coup cet évènement comme un essai grandeur nature de servitude volontaire. Viendra le temps de la remise en route, remise en route dont le Coincoin du coin peine à imaginer qu’elle puisse se faire par la simple parution d’un décret renvoyant d’un coup tous les écoliers sur les bancs des écoles et les travailleurs confinés au travail. Si nous avons tant et tant contesté cette décision c’est aussi parce que nous pressentions qu’il était facile de la décréter et pratiquement impossible d’en sortir sans prendre le risque de voir tous nos efforts anéantis en quelques jours. Nous pressentons une sortie du confinement individualisée par un dépistage à grande échelle, dépistage devenu possible par la production entre temps des ressources nécessaires. Nous sommes cependant bien incapables de dire ce qui en résulterait. Qui devrait être autorisé à reprendre une activité normale ? Ceux qui ne montrent aucun signe d’infection ? Ceux qui ont été infectés et guéris et ceux qui ont été infectés sans symptômes et à la charge virale très faible ? Sans doute cela dépendra de l’avancée de la médecine quant à un traitement ou un vaccin, ainsi que des prédictions concernant l’évolution du virus, si l’on pressent que l’été lui fera la peau ou s’il galopera presque aussi bien sous une chaleur caniculaire. Bref, si comme on l’aimerait tout de même, on se retrouve à la mi-mai avec un gouvernement qui annonce que tous les enfants vont pouvoir retrouver leurs enseignants à une date précise, alors nous pensons que tous les parents devraient renvoyer leurs enfants à l’école à cette date précise plus un jour. Et eux-mêmes bien sûr, ils devraient ne retourner au travail que le lendemain du jour où leur employeur les a convoqués. De ce jour sans confinement vous ferez un jour de balade en famille, un jour de festivités, même s’il vous tarde de vous remettre à l’ouvrage. Parce que vous n’êtes pas le pantin de monsieur Macron, parce que vous n’êtes pas le jouet de votre patron, parce que vous êtes des hommes et des femmes qui entendent rester libres de leur destinée, parce que collectivement nous ne serons plus à un jour près !

Bien sûr, le président viendra en amont avec sa tête fatiguée et fatigante à la télévision, vous rappeler à vos devoirs, à la nécessité d’être tous solidaires et volontaires, à la nécessité de partager ce fardeau que personne n’a posé sur nos épaules sinon le mauvais sort, à l’urgence de travailler plus pour gagner moins, à l’impératif de renoncer à bien des acquis sociaux au vu des comptes de la nation. Il vous rappellera que toutes ces choses matérielles qui vous entourent et qui ont rendu votre confinement finalement bien agréable, presque des congés payés, et d’ailleurs finalement c’en était, toutes ces choses matérielles ne tombent pas du ciel ! Qu’il faut des parents avec un certain sens du sacrifice pour que les enfants puissent continuer à en jouir et à les détruire, pour continuer à détruire la planète, à enrichir les esthètes et les élites, pendant que le reste du monde se délite. Euh… là on divague, il ne vous dira pas exactement les choses comme cela, mais c’est ce qu’il faudra comprendre !

Bien sûr, le président viendra en amont avec sa tête fatiguée et fatigante à la télévision, et ce ne sera pas un dimanche soir pour une annonce prenant effet le lendemain. Il veillera à laisser au moins un dimanche entre la fin du confinement et le retour au travail. Peu importe, si c’est un lundi que vous êtes censé reprendre votre activité, reprenez-la un mardi !

A vous d’entendre, à vous de voir !

Ciao Pantins !

27/03/2020


Brève de Coincoin

Notre pigiste lyonnais R. Mite nous fait part de sa première sortie après sa tentative avortée pour aller laver son linge.

« Vendredi 27 mars. J’ai encore un peu mal au crâne en raison des coups de matraque que j’ai reçus et je suis de mauvaise humeur. Mes piges au Coincoin ne me rapportent pas assez d’argent pour que je puisse avoir deux jeux de draps, donc j’ai dû remettre mes draps sales et c’est désagréable. Vraiment, j’ai envie de tout sauf de sortir. Mais le frigo est vide ! Pas de marché pour récupérer quelques légumes de qualité, je vais tenter de traverser une nouvelle fois la place Bellecour en espérant ne pas tomber sur la même patrouille. Direction le magasin Bio ! C’est un peu cher pour mon budget mais le confinement me fait faire des économies, donc je vais m’autoriser à dépenser un peu plus d’argent que d’ordinaire pour la nourriture. Arrivé là-bas sans encombres je constate que la boutique n’a que deux clients à cet instant mais quatre employés présents. Je suis les consignes du Coincoin du coin qui sont les mêmes que celles du gouvernement mais un cran au-dessus et qui, entre autres consignes, nous interdit de parler dans les commerces ! Donc je ne dis pas bonjour. Mais cela ne surprend personne puisqu’on est à Lyon. Par contre j’écoute les conversations des employés et je comprends très vite qu’ils sont en train de s’entretenir au sujet d’un cas de coronavirus dans leurs rangs. Le chef d’équipe tente de savoir quand l’employé atteint est venu travailler pour la dernière fois ou s’il est revenu faire des courses en dehors de son service. L’une des employées dit l’avoir vu le dimanche 22 mars. Je fais quelques courses en me tenant à distance et toujours sans mot dire. Je me dis que c’est quand même une bonne nouvelle car le Coincoin acceptera peut-être de publier ce témoignage et cela me vaudra un peu d’argent. Avec cette idée en tête j’achète une plaquette de chocolat qui annonce un prix au kilo stratosphérique. Mon petit panier rempli à hauteur de mon budget, je passe à la douloureuse, toujours sans répondre aux questions de la caissière qui semble se vexer un peu. Je ressors, le portefeuille allégé et l’esprit distrait, je manque de renverser une petite vieille qui s’apprêtait à rentrer dans le magasin. Je garde le cap, interdit de parler, pas d’excuses. Six pas plus loin je manque de passer sous les roues d’un bus que je n’ai pas vu venir. C’est perturbant d’être piéton dans une ville presque morte. Le bus est vide. Je me demande si les TCL demandent aux rares usagers de monter par l’arrière par souci de distanciation sociale. Sur la place, à l’entrée du métro, j’aperçois un gros contingent de pigeons, j’ignore si une âme charitable est venue ici braver deux interdits à la fois. Repartant vers la partie sud de la place j’essaye d’évaluer le nombre de piétons présents sur ce grand rectangle presque nu, une dizaine en comptant large. Si, en tant que pigiste, je n’ai pas vraiment eu mon mot à dire concernant la ligne éditoriale du Coincoin du coin, et si en tant que citoyen j’ignore finalement si le confinement généralisé était ou non la seule réponse possible, en cet instant précis je trouve la situation un peu paradoxale. Combien sommes-nous dans l’arrondissement ? Un peu plus de 30000. Si 1,2 millions de franciliens ont mis les voiles pour le confinement, on peut penser qu’à Lyon les proportions sont les mêmes, et peut-être supérieures en raison de la situation géographique qui facilite la fuite. Je me dis aussi que le 2ème, arrondissement riche, compte vraisemblablement une plus grande part « d’évadés grippaux » que l’ensemble de la ville. L’impression de calme que l’on ressent laisse penser qu’on n’est guère plus de 25000, si on rasait tous les bâtiments pour vivre à même le sol et se le partager de manière équitable, on disposerait chacun de plus de 100 mètres carrés, beaucoup plus que mon appartement, et apparemment plus que la surface de vente du commerce dans lequel nous nous trouvions à 7 quelques minutes plus tôt. Un commerce par lequel est visiblement passé le coronavirus et dont les employés ne disposent toujours pas de masques FFP2. C’est cela qui est un peu incongru, un confinement qui globalement interdit la fréquentation d’espaces sans risques et garde possible, par force, la fréquentation d’espaces contaminés, y compris par des personnes âgées. Alors, notre journal a-t-il raison de mettre en doute l’efficacité de l’action actuelle à cause de ce genre de constat-là ? Je n’en sais fichtre rien.

27/03/2020

Résultat du sondage pour l’assistance au gouvernement.

Hier nous avons fait paraître un sondage pour aider le gouvernement. En effet le gouvernement a de nombreuses questions à trancher et ses membres sont mis à si rude épreuve qu’ils pourraient se trouver rapidement en situation de Burn-out et prendre de mauvaises décisions. Les citoyens peuvent donc l’aider à faire les bons choix en donnant leur avis. Par exemple chacun sait qu’actuellement la situation dans les prisons françaises, d’ordinaire très difficiles, devient critique en raison du nombre de cas avérés ou suspectés de coronavirus chez les détenus et chez les gardiens. Les autorités pénitentiaires envisagent donc d’alléger le fardeau en libérant dans les jours à venir, environ 5000 prisonniers. Ces prisonniers seront à choisir parmi ceux ayant les peines globales ou résiduelles les plus courtes. Aussi hier nous vous avons posé la question suivante :

« A votre avis, quels prisonniers devraient être libérés en priorité parmi les propositions suivantes ? »

Vos réponses se sont établies comme suit et nous espérons que certains ont juste cliqué au mauvais endroit.
A/ Les auteurs de féminicides et les violeurs en fin de peine. 3 %
B/ Les pédophiles en fin de peine. 1 %
C/ Les auteurs de violences conjugales et familiales toutes peines confondues. 24 %
D/ Les voleurs à la tire. 22 %
E/ Les voleurs de PQ et de riz à l’étalage. 0 %
E/ Les dealers d’herbe et de shit. 46 %
F/ Les dealers de drogue dure en fin de peine. 4 %

Merci à tous les canardés participants pour leur aide au gouvernement !

27/03/2020

Flexions et réflexions des pages droites du Coincoin du coin !

Le respect du confinement va-t-il finir par aboutir à une surveillance généralisée des uns par les autres (et réciproquement) et à des bons ou mauvais points comme il semble déjà en exister dans certains pays du monde à qui seule la vraie concurrence libre et non-faussée peut finir, tôt ou tard, par apporter la vraie démocratie à l’occidentale. C’est la question que nous sommes en droit de nous poser aux pages droites du Coincoin du coin tant la situation actuelle semble propice à toutes les dérives. Par exemple nous avons pris connaissance de la situation ubuesque suivante : Une jeune lycéenne dénommée Marine Maréchal-Pétain a téléphoné à plusieurs reprises au commissariat de son quartier pour l’avertir de ce qu’elle voyait sur son Facebook ! Plusieurs de ses « amies », du moins qu’elles croyaient être des « amies » jusqu’à ce qu’elle se rende compte qu’elles étaient de très mauvaises citoyennes indignes de son « amitié », affichaient la mention suivante en marge de leur statut : « Partie en cours. » Parties en cours ? Alors que toutes les écoles sont réputées fermées ! Il s’agissait nécessairement de cours clandestins, qui, en plus de leur donner un avantage sur les autres pour le bac si jamais bac il y a, sont potentiellement un vecteur important de contamination. Son sang n’a fait qu’un tour ! Au Coincoin du coin pages droites nous avons une certaine aversion pour la délation. A ce rythme-là les gens finiront par dénoncer leurs employeurs parce qu’ils pratiquent trop ouvertement l’évasion fiscale ou ne font aucun effort pour épargner la planète ! Aucune société libre n’a intérêt à en arriver à de telles extrémités et pour cette raison nous souhaitions rabrouer cette Marine Maréchal-Pétain en « l’affichant » comme dit la jeunesse.

28/03/2020

Le Coincoin cuisine.

Pour fêter le printemps nous vous proposons la recette du P202Q, rouleau de printemps.

Verser 200 ml d’huile de tournesol dans une poêle. Retirez une longueur de trois feuilles du rouleau de votre choix en fonction du stock dont vous disposez et de vos préférences en matière de texture et de parfum. Faites tremper les feuilles dans l’huile. Portez-la à température suffisante pour voir se dégager une fumée toxique. Laissez sur le feu jusqu’à ce que l’alarme incendie se déclenche. Une fois la fumée dissipée, retirez les feuilles en veillant à ce qu’elles ne se détachent pas les unes des autres. Étalez-les sur une planche à long pain. Poser à l’une des extrémités une poignée de riz pas cuit. Roulez ! Laissez refroidir une heure. Régalez-vous !

Merci qui. Merci Coincoin.

28/03/2020

Courrier d’électeur.

Nous avons reçu ce matin un courriel de Mme F. Uraxe, l’une de nos fidèles canardées qui semble quelque peu désarçonnée par notre ligne éditoriale actuelle.

« Il y a bien longtemps que je suis abonnée au Coincoin du coin mais pour la première fois je me sens presque trahie par vos positions sur le confinement. Si même les pigistes s’y mettent (cf. l’article de R. Mite dans l’édition d’hier) vous allez vous enfoncer très profondément dans le trou que vous semblez vouloir creuser dans on ne sait quel but ; vous voudriez en faire votre propre tombe, vous ne vous y prendriez pas autrement. Le gouvernement n’est pas coupable d’avoir demandé le confinement, s’il est coupable c’est de l’avoir fait trop tard ! Il ne s’agit en aucun cas de s’attaquer à la liberté d’aller et venir, il s’agit juste de sauver des vies, nos vies, celles de nos proches. Si le gouvernement a mis tant de temps à réagir c’est parce qu’il cherchait à sauver des poches avant nos proches ! Mais bon sang ! Allez-vous enfin comprendre que ce virus n’est pas qu’une grippe un peu virulente ? Il tue de manière violente, il tue des jeunes, des vieux, il tue des maigres, des gros, il tue des sportifs, des sédentaires. Hier c’est une jeune fille très sportive de 16 ans qui est décédée, mais vous ne voulez toujours pas voir ? Il n’y a aucune autre solution à l’heure actuelle que le confinement et ce n’est tout de même pas la mer à boire ! Les considérations de votre pigiste concernant les espaces vides où l’on devrait pouvoir encore se rendre et les petits espaces fréquentés qui lui semblent former un bouillon de culture favorable à la propagation du virus, cela ne vaut pas ! Bien sûr qu’on doit continuer à manger et donc, à moins de distribuer des rations de l’état devant les portes des appartements, il faut bien faire des courses ! Mais si on ne fixe aucune autre limite, si on laisse les gens se croiser et se recroiser n’importe où, alors votre fameuse place Bellecour redeviendra ce qu’elle est en temps ordinaire, et même si en temps ordinaire il est moins probable d’y attraper un virus que dans un commerce exigu, le but du confinement est de limiter le nombre de contacts possibles au cours d’une journée. Par ailleurs il n’y a aucune raison de nous apitoyer sur nos sorts de confinés. Nous sommes en sécurité au contraire de ceux qui continuent à travailler, nous ne manquons de rien et nous plaindre est une injure à nos aïeux qui devaient se blottir dans les caves pour échapper aux bombardements ! Si je dois rester confinée six mois je le ferai, et qu’importe les conséquences économiques, on s’en fout de l’économie ! Il faut s’appeler Macron pour n’avoir que ça en ligne de mire… ou le Coincoin du coin apparemment, je n’aurais pas cru cela de vous, je suis déçue ! »

Nous répondrons demain à cet élan de colère, que nous comprenons parfaitement, croyez-le bien Mme. Uraxe !

29/03/2020

Le Coincoin a du répondant.

Comme annoncé dans notre édition en ligne d’hier soir, nous entendons répondre au courriel de Mme. F. Uraxe dans lequel elle nous faisait part de son mécontentement vis-à-vis de notre traitement de la crise actuelle.

Nous tenons tout d’abord à rappeler à chacun et chacune que notre implication dans la mise en œuvre des décisions prises par le gouvernement a été totale depuis le lundi 16 mars. Nous avons nous-mêmes édité nos propres recommandations à destination de tous nos collaborateurs pour être sûrs qu’un minimum de membres de la rédaction serait touché. Mais au regard des informations dont nous disposions à l’époque, il nous semblait que le choix était clair : le gouvernement renonçait à l’idée d’atteindre un seuil de contagion permettant d’épargner la partie restante, stratégie que nous défendions depuis le début. Depuis nous n’avons toujours pas une idée précise de la vision à moyen terme des autorités de nombreux pays ayant fait le choix du confinement. Nous comprenons la vision à court terme, celle d’une gestion de l’urgence sanitaire dans un environnement contraint par la faiblesse des ressources disponibles. Mais cette vision à court terme nous semble depuis le début reposer sur certains espoirs à moyen et long terme, espoirs qui ont intérêt à ne pas être déçus et qui pourraient pourtant l’être de façon dramatique. Mme Uraxe laisse entendre qu’elle est prête à rester confinée six mois s’il le faut. Mais croit-elle une seule seconde que c’est une chose réaliste. Est-ce qu’un seul de nos canardés, même s’il s’en sentait capable, imagine une seule seconde qu’un gouvernement va maintenir six mois un confinement ? Qu’on puisse passer tout un été, qui pourrait être de nouveau caniculaire, sans sortir de chez nous ? Non ! Chacun sait que cela n’arrivera pas ! Et poster des photos de gens enfermés dans des caves durant des conflits armés ne changera rien à l’affaire. A notre avis, même durant des conflits armés, quand les dangers de morts sont bien plus immédiats que celui que nous vivons à l’heure actuelle, aucun peuple ne se terre en si grand nombre pendant une période aussi longue. Le confinement ne survivrait pas longtemps à l’arrivée des fortes chaleurs, mais l’objectif sera-t-il atteint avant celles-ci ? Serons-nous en vue d’un traitement efficace et disponible pour éviter que les personnes contaminées aient des complications mortelles ? C’est possible et souhaitable mais à l’heure actuelle cela ressemble encore au jet d’une pièce en l’air, de quel côté retombera-t-elle ? On nous dit qu’il y a de bonnes raisons d’espérer, notamment parce que le virus semble ne pas gagner en virulence lorsqu’il passe d’un individu à l’autre, que c’est plutôt l’inverse. Mais les informations concernant le nombre de contaminés restent désespéramment contradictoires. Les pays qui testent le plus ont le moins fort taux de mortalité chez les contaminés, c’est une lapalissade en passe de devenir un boutade. Pauvre France, sa population est en bien mauvaise santé, du fait qu’elle a jusqu’à présent concentré ses tests sur les personnes symptomatiques. Quand nous aurons 100.000 cas reconnus, on nous dira que peut-être trois millions de français ont déjà été contaminés, ou cinq. Puis des tests massifs infirmerons ou confirmerons cette évaluation. On établira alors des scénarios pour évaluer combien il y avait de contaminés au début du confinement, combien il y en aurait eu avec un confinement mieux respecté. On établira surtout le scénario du non-confinement, de la submersion fatale des hôpitaux si on avait laissé les choses suivre leur cours. On se ramènera à la situation intenable de la Suède, qui entre temps aura sans doute fait machine arrière, prouvant que la stratégie du confinement ciblé était un leurre !

Mais nous sommes parfaitement d’accord ! La stratégie du confinement ciblé est vouée à l’échec si elle n’est pas menée avec les moyens de la Corée du Sud, ou à défaut s’il s’agit simplement de dire aux gens : « Faites de la distanciation sociale si vous vous sentez malade ! » Le confinement ciblé c’est l’isolement des personnes ayant la plus forte probabilité d’avoir des symptômes pouvant conduire à une hospitalisation. Isolement ne voulant pas dire abandon à soi-même. Cela suppose l’organisation d’un système d’assistance à grande échelle pour un confinement réellement efficace. Dans le même temps le virus se diffuse dans la population dont l’activité ordinaire n’est pas perturbée hormis la partie qui le contracte en devenant symptomatique. Une proportion subit des complications, une hospitalisation, et immanquablement il y a des morts ; dans une épidémie réputée la plus menaçante depuis un siècle, on ne s’attend pas à ce qu’il en aille autrement. Rien ne dit que la pression sur les moyens hospitaliers aurait été moindre, nous n’avons jamais affirmé cela. S’il s’avère que les porteurs du covid-19 continuent de contaminer en moyenne 2,2 personnes tous les 6 jours, sans confinement généralisé la courbe devient relativement prévisible mais un confinement plus poussé des personnes les plus fragiles aurait permis d’éviter certains cas demandant les hospitalisations les plus lourdes. Pouvait-on prendre le risque d’une submersion des hôpitaux au-delà de celle qu’ils subissent déjà ? C’était un risque à évaluer et cette option ne nous semble pas avoir été suffisamment envisagée. Si nous pensions possible de perpétuer le confinement durant des mois et qu’il n’ait aucune conséquence sociale ou économique, nous aurions au moins la certitude que l’écrasement de la courbe de contamination atteindra son but. Mais nous pensons encore qu’elle peut aussi devenir synonyme de prolongement du temps de diffusion du virus. Un prolongement qui finirait par obliger les nations à se remettre en ordre de marche économique avant qu’un certain seuil épidémiologique soit dépassé. Nous n’avons cessé de répéter que cette hypothèse avait été sous-estimée. Même si désormais certains prennent l’exemple de la Chine en convenant que l’épidémie est derrière elle, elle est loin, vraiment très loin d’être revenue à une situation normale, simplement parce que sa population n’est pas immunisée et que pour s’assurer que le virus ne revienne avant de disposer d’un traitement efficace, elle est obligée de prolonger des mesures d’exception sine die. C’est bien là tout le risque qui pèse sur nous ! Le choix du confinement généralisé, du moins autant qu’il peut l’être, revient, à notre sens, à tout miser sur l’arrivée rapide d’un traitement. Le choix d’un confinement ciblé aurait été plus risqué sur le court terme, mais au Coincoin du coin nous essayons de voir plus loin.

Voir plus loin c’est aussi prendre acte de la situation actuelle en espérant que le traitement sera rapidement disponible (dérivé de la chloroquine ou autre) tout en alertant sur les conséquences du confinement. Si nous donnons l’air de continuer à contester un choix que tout le monde loue hormis dans sa mise en œuvre jugée trop tardive, c’est aussi par souci de garder les gens en alerte quant aux décisions gouvernementales à venir. Les pages gauches et droites du Coincoin divergent largement sur ces questions-là mais les analyses d’Elie Couenne et de Damien Lepou ont toutes les deux leur pertinence. Chacun mènera le combat selon ses affinités politiques mais personne ne peut faire comme si cela ne le concernait pas. En attendant de voir où les appels à la solidarité qui fleurissent trouveront leurs limites, quand chacun retrouvera le goût de compter pour soi, nous aimerions une fois pour toute exhorter nos canardés à en finir avec les comparaisons dont certains d’entre eux semblent friands. Il est possible que des déportés ayant souffert de la faim n’aient jamais par la suite osé gâcher de la nourriture, mais si tel fut le cas, cette habitude ne s’est sans doute pas transmise à la génération suivante. Ce n’est pas parce que d’autres avant nous, fussent-ils nos grands-parents, ont connu des situations autrement plus compliquées, qu’on doit même s’abstenir de réfléchir à celle que nous vivons. Comparons ce qui est comparable ! Ou alors prenons au mot Emmanuel Macron quand il nous propose d’aller vivre en dictature pour voir s’il y a lieu de nous plaindre de la France. Il faut se méfier avec ce genre d’arguments ! Cela aura tôt fait de se retourner contre vous. Après tout, de quoi pourrait bien se plaindre notre personnel hospitalier ? De ne pas avoir les moyens de lutter efficacement contre le virus ? Alors qu’on en a encore proportionnellement dix fois plus que de nombreux pays du monde ! Oui c’est vrai, vivre en France à l’époque du covid-19 ce n’est pas vivre dans un pays en guerre. Soudainement beaucoup de gens semblent s’émouvoir des pays en guerre. Tant mieux pour eux, on peut penser que l’appel d’Amnesty pour une aide de toute urgence à la Syrie touchée par le virus sera largement entendu et relayé. Tout comme on peut penser que tous les français si convaincus de l’urgence de se confiner sauront faire les sacrifices nécessaires que justifieront ces semaines d’arrêt du pays.

Au Coincoin du coin nous sommes réputés pour être un peu cyniques, surtout côté pages gauches. Qu’on nous excuse de trouver les appels à la solidarité et à la discipline gênants, trop opportuns. C’est comme ces soudains applaudissements pour nos héros en blouse blanche, nos chers héros en blouse blanche, vous savez, ceux qui ont tant crié, tant voulu qu’on les écoute enfin ! Enfin ! Vœu exaucé ! Certaines formes d’intérêt pour la cause commune se superposent un peu trop facilement à l’intérêt personnel, cela forme comme une ombre un peu suspecte. Un virus covid, pas raciste, pas discriminant, c’est pas le VIH, cette maladie de pédés. Celle-la elle est pour nous, pour nous tous, ce n’est pas une traînée de poudre dans un bidonville ou une favela qu’on stoppe en l’arrosant d’eau propre. Allez ! Poussons le bouchon ! On ne confine pas le monde entier pour sauver seulement des pauvres ! Mais quand on confine le monde entier, on crée les conditions pour rendre les pauvres encore plus pauvres. Voilà le paradoxe ultime, la maladie qui ne discrimine pas donne à certains le toupet de penser qu’on serait tous pareils, tous confinés, tous égaux. Comme si ces différences qui font que certains réussissent dans la vie et d’autres moins, qui font que certains ont des maladies que d’autres n’ont pas, avaient soudainement disparu. Les différences sont toujours là, peut-être exacerbées, elles définissent l’endroit où vous serez confinés, les gens avec qui vous serez confinés. Tous pareils, tous confinés, tous égaux, même les psychopathes et les psychotiques, ceux confinés avec eux, priés de comprendre les enjeux. A mort la mort ! La pandémie du siècle, cent ans après la grippe espagnole et ses 2 à 5 % de morts, pas 2 % des malades, 2 % des humains ! Le monde d’aujourd’hui n’acceptera pas ça. Le monde d’aujourd’hui est beaucoup plus humain ! Mais il acceptera tout le reste, que quelques-uns possèdent la moitié des richesses du monde, qu’ils fassent en sorte que se soit toujours le cas demain, que d’autres paient pour la survie de tous. Le monde d’aujourd’hui est beaucoup plus humain ! La vie à tout prix ! Confinée avec un fou mais vivante, ou morte sous les coups. Anecdotique, si l’on s’en réfère aux statistiques, les mêmes statistiques qui disent que des enfants meurent du covid-19.

29/03/2020

Bonsoir les enfants !

Suite de la partie pratique de notre leçon d’informatique. Etudions comme prévu les lignes 10 à 13 du programme précédemment écrit.

Pour chaque ligne dans la colonne A (donc pour chaque valeur successive de i) on initie LigneColB à 1 (en ligne 5 de notre programme). LigneColB représente un numéro de ligne dans la colonne B où nous inscrivons les Associations Animal-couleur. Quand nous rencontrons une association Animal-couleur, cette association est représentée par Mid(Cells(i, 1), c1, c2-c1). Nous cherchons dans la colonne B si on l’a déjà trouvée auparavant. Dans la colonne B chaque Cellule est représentée par Cells(LigneColB, 2), on va descendre dans cette colonne en incrémentant LigneColB de 1 à chaque passage de la boucle Do – Loop qui correspond aux ligne 10 à 12 du programme. La ligne 10 dit au programme de continuer la boucle jusqu’à ce qu’on trouve cette association Animal-couleur ou une case vide. Si on n’a jamais rencontré cette association auparavant, elle ne figure pas dans la colonne B et on finit forcément par arriver dans une cellule vide. Quand on rencontre cette cellule vide on peut y inscrire le nom de cette association Animal-couleur grâce à la ligne 13 du programme. Notre colonne B a maintenant une association supplémentaire. Dans la colonne C, on rajoute 1 grâce à la ligne 14 du programme. A chaque fois qu’on retombe sur une association déjà rencontrée, aucune nouvelle association n’est renseignée colonne B mais il y a toujours une cellule colonne C qui est incrémentée de 1. A la fin du programme la colonne B contiendra toutes les associations Animal-couleur et la colonne C donnera toutes fois où l’on a rencontré chaque association Animal-couleur.

10. Do until Cells(LigneColB, 2) = Mid(Cells(i, 1), c1, c2 – c1) or IsEmpty(Cells(LigneColB, 2))
11. LigneColB = LigneColB + 1
12. Loop
13. Cells(LigneColB, 2) = Mid(Cells(i, 1), c1, c2 - c1)
14. Cells(LigneColB, 3) = Cells(LigneColB, 3) +1


Dans la fin du programme les lignes 15 à 17 permettent de traiter tout le contenu d’une cellule avant de passer à la ligne suivante dans la colonne A. En passant c1, c2 et c3 à la valeur c2+1 on se trouve après le tiret qui sépare deux associations Animal-couleur dans une cellule ou bien à l’emplacement qui est après le dernier caractère non-vide de la cellule. Dans le premier cas le programme recommence jusqu’à avoir trouvé une nouvelle association Animal-couleur entière, dans le second cas le programme s’arrête pour cette cellule et passe à la valeur de i suivante, donc à la ligne suivante. La ligne 18 sert à ramener LigneColB à la valeur 1 après chaque tiret rencontré car toute nouvelle association rencontrée doit faire l’objet d’une recherche dans la colonne B en commençant par la cellule de rang 1. La ligne 19 finit comme nous l’avons vu la boucle permettant de gérer toute la chaîne d’une cellule de la colonne A. La ligne 20 permet de passer à la cellule de rang suivant dans la colonne A jusqu’à la dernière cellule pleine de cette colonne.

15. c3 = c2 + 1
16. c1 = c2 + 1
17. c2 = c2 + 1
18. LigneColB = 1
19. Loop
20. Next i

Exemple : Si dans la colonne A votre instituteur a renseigné les données suivantes

Voici le programme tel qu’il devrait être écrit en entier

Sub associationvachescochons ()

Dim i As Integer
Dim c1 As Integer, c2 As Integer, c3 As Integer
Dim NAnim As Integer
Dim LigneColB As Integer

i = 1
Do Until IsEmpty(Cells(i, 1))
i = i + 1
Loop

NAnim = i - 1

For i = 1 To NAnim
c1 = 1
c2 = 1
c3 = 1

LigneColB = 1
Do Until Mid(Cells(i, 1), c3, 1) = ""
Do Until Mid(Cells(i, 1), c2, 1) = "-" Or Mid(Cells(i, 1), _
c2, 1) = ""
c2 = c2 + 1
Loop
Do Until Cells(LigneColB, 2) = Mid(Cells(i, 1), c1, c2 - c1) Or IsEmpty(Cells(LigneColB, 2))
LigneColB = LigneColB + 1
Loop

Cells(LigneColB, 2) = Mid(Cells(i, 1), c1, c2 - c1)
Cells(LigneColB, 3) = Cells(LigneColB, 3) + 1

c1 = c2 + 1
c3 = c2 + 1
c2 = c2 + 1
LigneColB = 1
Loop
Next i

End Sub

Si dans la colonne A votre instituteur a renseigné les données suivantes :

VacheBleue
ZèbreJaune
VacheJaune-ChevalRouge-VacheBleue
GrenouilleRouge-ZèbreNoir
ChienNoir-ChienBlanc-ChatRouge
PutoisViolet-ChevalBlanc-ChatNoir-SourisGrise
ChevalRouge-CafardVert
RenardOrange-RenardBleu-CastorBlanc
ChevalVert-ChienVert-CrocodileNoir-RequinBlanc
CafardVert
MoutonNoir-ChevalRouge-ChienNoir
CloporteRouge-AraignéeRose
VacheBleue
ZèbreJaune
VacheJaune-ChevalRouge-VacheBleue
GrenouilleRouge-ZèbreNoir
ChienNoir-ChienBlanc-ChatRouge
PutoisViolet-ChevalBlanc-ChatNoir-SourisGrise
ChevalRouge
RenardOrange-RenardBleu-CastorBlanc
ChevalVert-ChienVert-CrocodileNoir-RequinBlanc
CafardVert
MoutonNoir-ChevalRouge-ChienNoir
CloporteRouge-AraignéeRose
VacheBleue
ZèbreJaune
VacheJaune-ChevalRouge-VacheBleue
GrenouilleRouge-ZèbreNoir
ChienNoir-ChienBlanc-ChatRouge
PutoisViolet-ChevalBlanc-ChatNoir-SourisGrise
ChevalRouge
RenardOrange-RenardBleu-CastorBlanc
ChevalVert-ChienVert-CrocodileNoir-RequinBlanc
CafardVert

Vous lancez le programme et une fraction de seconde plus tard vous obtenez en colonne B et C les données suivantes.

VacheBleue 6
ZèbreJaune 3
VacheJaune 3
ChevalRouge 8
GrenouilleRouge 3
ZèbreNoir 3
ChienNoir 5
ChienBlanc 3
ChatRouge 3
PutoisViolet 3
ChevalBlanc 3
ChatNoir 3
SourisGrise 3
CafardVert 4
RenardOrange 3
RenardBleu 3
CastorBlanc 3
ChevalVert 3
ChienVert 3
CrocodileNoir 3
RequinBlanc 3
MoutonNoir 2
CloporteRouge 2
AraignéeRose 2

Bien sûr si votre instituteur a renseigné des milliers de lignes le programme mettra un peu plus de temps pour faire tout ce joli calcul mais ce sera rapide. En outre il est possible de faire un programme très similaire mais beaucoup plus rapide en envoyant les données dans des tableaux virtuels. En effet ce qui prend du temps à un ordinateur avec un tel programme c’est de se rendre dans plein de cellules. Chaque cellule est une adresse, comme le facteur doit marcher d’adresse en adresse, quand l’ordinateur va d’une cellule à une autre cela lui prend du temps. Avec des tableaux virtuels c’est un peu comme si le facteur mettait toutes les lettres dans ce qu’ils appellent une poste restante à la poste, il n’a plus besoin de se déplacer. Il est très facile d’apprendre à faire cela mais la suite de cette leçon sera plutôt d’ordre philosophique.

A bientôt les enfants !

Professeur C. Ducoton.

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Darwin Le Chat
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